Le leasing social fera son retour le 30 septembre 2025. Avec des dizaines de milliers de demandes déjà anticipées, constructeurs et concessionnaires se préparent à une ruée sur la plateforme plus massive encore que l’an passé.La Peugeot e-208 a été le modèle le plus commandé lors de la précédente édition du leasing social en 2024. ©AdobeStock-pixarnoLe lancement de cette nouvelle édition du leasing social, prévu le 30 septembre 2025, devrait sans nul doute connaître le même succès que la précédente. En ce sens, les constructeurs ont pris les devants pour ne pas se faire surprendre comme en 2024. Nombreuses sont les marques ayant communiqué sur le sujet dès l’été 2025.
L’engouement pour le dispositif pourrait, de très loin, dépasser celui de l’année dernière puisque des concessionnaires nous ont confié qu’ils s’attendaient à ce que les 50 000 commandes soient atteintes en “moins d’une semaine”. Précisons qu’en 2024, ce seuil avait été atteint en six semaines. Mais quelles sont les attentes des constructeurs ?
Plus de 100 000 dossiers anticipés par Stellantis
Stellantis, qui propose 17 modèles éligibles sur les 36 modèles dénombrés par l’Ademe, s’attend bien évidemment à un fort succès. Bien que l’information ne soit pas officialisée par Stellantis, le groupe anticiperait, selon BFM TV, près de 120 000 “signes d’intérêt”, soit plus du double de ce qui est permis par le dispositif. Rappelons que le constructeur avait largement profité de la première édition avec ses huit modèles éligibles sur les 14 proposés, récupérant 70 % des dossiers.
En première ligne, Peugeot avec la e-208 électrique était le modèle le plus sollicité dans le cadre du leasing social. La marque au lion espère réitérer l’exploit. Rencontré au salon de Lyon 2025, Lionel Ehrhard, directeur de Peugeot France, s’attend à ce que la marque représente 15 000 commandes de véhicules. Mais cette fois-ci, davantage de constructeurs sont sur le coup.
À commencer par Renault, qui mise sur l’aspect “made in France” avec la Megane E-Tech, la Renault 4 et surtout la Renault 5. Cette dernière pourrait bien être le fer de lance du constructeur dans le leasing social puisque la citadine électrique domine les ventes de véhicules électriques en France depuis plusieurs mois. Si la marque au losange ne propose que trois modèles, elle enregistre toutefois “des dizaines de milliers” de demandes préenregistrées.
Tout le monde ne sera pas servi
Venant d’intégrer le dispositif, Ford constate, comme les autres constructeurs, un très fort engouement pour ses deux modèles éligibles au leasing social : la Puma et l’Explorer. Ses demandes de contact numérique ont ainsi triplé, au point que Ford a engagé une équipe dédiée pour traiter les appels liés au leasing social. “Nous renvoyons les clients vers les concessionnaires et nous faisons beaucoup de pédagogie pour leur expliquer s’ils sont éligibles ou non et leur détailler les démarches administratives à adopter”, précise le constructeur américain.
Actuellement, il est difficile de quantifier précisément le nombre de dossiers montés en concession. Néanmoins, il est fort probable que plusieurs centaines de milliers de demandes soient prêtes à être mises en ligne à l’ouverture du site le 30 septembre. Les dés sont donc déjà jetés puisque le ministère de la Transition écologique a fait savoir que les dossiers seraient traités “dans l’ordre chronologique des dépôts”.
Un nombre colossal de dossiers à traiter qui met en lumière une problématique : le site de dépôt des dossiers tiendra-t-il le choc ? Un certain nombre de distributeurs appréhendent en effet des pannes sur la plateforme de l’Agence de services et de paiement (ASP), incontournable pour déposer les dossiers des bénéficiaires.
Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
FRANCE