Modèle emblématique de la marque, la citadine revient pour sa sixième génération en version 100 % électrique. Basée sur la même plateforme que la Renault 5, elle en reprend l’essentiel… à l’exception du style.La sixième génération de Micra repose sur la plateforme AmpR Small de l’Alliance. ©NissanAprès trois ans d’absence dans le portfolio de Nissan et 350 000 unités vendues en France depuis le premier modèle en 1983 (six millions dans le monde), la Micra revient sur le devant de la scène. Pour son retour, cette sixième génération abandonne les moteurs thermiques pour être 100 % électrique. Alliance oblige, la voiture repose sur la même architecture, AmpR Small, que la Renault 5, toutes les deux assemblées à Douai (59).
Question style, nous sommes loin du cross-badging. Ses phares ronds, hommage à la troisième génération (2003-2009), qui a été un succès en Europe, y compris en France (100 000 voitures vendues), lui offrent une personnalité bien à elle. En revanche, d’un point de vue technique, la Micra est un copier-coller de la française. Elle reprend le bloc électrique délivrant 120 ch (220 Nm) ou 150 ch (245 Nm), alimenté par deux batteries NMC (40 ou 52 kWh), qui affichent respectivement 316 et 417 km d’autonomie avec une puissance de charge jusqu’à 100 kW.
À l’intérieur, même constat. À part le revêtement de la planche de bord et la sellerie, ainsi qu’un léger traitement différent de l’interface du système multimédia, les écarts entre les deux véhicules sont minces. On retrouve donc le confort des sièges avant mais l’inconfort de la banquette arrière.
One pedal sur la Micra
Quant au comportement routier, il se révèle identique, sain et équilibré, mais avec des réglages de suspension fermes à basse vitesse. À noter néanmoins que la Micra inaugure la fonction “One pedal”, très bien calibrée, une fonction qui sera disponible sur la Renaut 5 prochainement.
Contrairement à la précédente génération de Micra, qui était aussi produite en France, Nissan compte communiquer sur cette spécificité dès le lancement de son nouveau modèle, “qui a indéniablement un impact sur le marché français”, reconnaît Richard Tougeron, directeur général de Nissan France. D’ailleurs, pour le clin d’œil, le premier contingent de véhicules de présentation envoyé dans le réseau sera de couleur bleu, blanc et rouge.
Nissan veut se positionner sur le marché des véhicules électriques qui couvre environ 15 % du segment B. “Nous visons la première place des marques importées”, indique le dirigeant, qui rappelle que ce segment représentera 120 000 voitures en 2026, soit une progression de 139 % en trois ans. Cela représenterait environ 7 000 véhicules sur une année pleine.
85 000 Micra en parc en France
Bien que le parc roulant de Micra soit d’environ 85 000 unités en France, Nissan prévoit 80 % de conquête. “Nous pensons que nous allons également toucher une partie de la clientèle de la Leaf qui sera à la recherche d’un véhicule plus compact”, estime-t-il.
La gamme est composée de trois finitions, Engage (28 000 euros), Advance (30 000 euros pour la version 40 kWh, 33 500 euros pour la 52 kWh), qui représentera 60 % des ventes, et Ambition (36 000 euros). L’écart de prix entre une Nissan Micra et une Renault 5 est d’environ 3 000 euros, mais la dotation est beaucoup plus généreuse. En outre, Nissan prévoit une offre de lancement à 199 euros/mois, qui tombe à 179 euros/mois pour les clients de la marque.
En revanche, contrairement à la Renault 5, la voiture ne sera pas proposée en leasing social bien qu’elle y soit éligible. “Nous nous sommes concertés avec le réseau, explique Richard Tougeron. Nous ne voulions pas brader la voiture alors qu’elle vient tout juste d’être lancée.”
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